Le village de Sanilhac-Sagriès
Sanilhac-Sagriès aujourd’hui
Sanilhac-Sagriès est une commune située au cœur de la garrigue, en pleine campagne a l’écart des grands axes routiers mais à proximité des pôles d’activités économiques touristiques et culturels importants : Avignon, Nîmes, Montpellier, Arles et Uzès.
Région touristique qui a gardé une authenticité attrayante probablement en raison d’un passé historique chargé, Sanilhac-Sagriès est a mi-chemin de la mer (Le Grau-du-Roi, La Grande Motte à 65 km) et de la montagne (Mont Ventoux à 80 km, les Cévennes à 50km).
La Commune est composée de 2 villages – Sanilhac et Sagriès – distants d’environ 3 km et comptabilise 828 habitants.
Sanilhac, situé sur un plateau entre la vallée de Valsegane et celle du Rial, a été construit en 1156 autour d’un château encerclé de remparts. Le village comprenait 5 tours de défense, aujourd’hui il n’en reste plus qu’une « La Tourasse ». L’Eglise actuelle a été construite sur les ruines du château.
Sagriès, appartenait autrefois au doyenné d’Uzès. ll fut rattaché à Sanilhac par ordonnance du Roi, le 5 avril 1814.
Si “les « Seynes » coulent au pied de Sagriès, Ie Gardon borde au midi le territoire de Sanilhac.
Un peu d’histoire
Le territoire de Sanilhac-Sagriès est en Uzège un de ceux qui renferment dans leur sol le plus riche passé historique.
Depuis le paléolithique moyen (80000 à 30 000 ans Av J.C.) où la grotte de la Baume Saint Vérédème a commencé à être occupée jusqu’à nos jours, la présence humaine est constamment attestée.
Divers sites répertoriés indiquent une occupation plus importante à partir du néolithique (7000 à 2500 ans Av. J.C.).
- Sagriès : stations du pont des Seynes, des Pontils, abri du Ro di Boulo
- Sanilhac : la pierre Bamboche (menhir), habitats de plein air à la Couffine à Cougul, au mas Berlin, sous le village, au Montaïon (découverte d’une statue menhir in situ), et dans les différentes grottes du Gardon.
- Vestige de l’âge de fer, l’oppidum du Jas di Bioou (autrefois appelé Paradas de Raymonde) dresse encore ses murailles qui dominent la plaine du Riaou et les gorges du Gardon.
Le village
Le territoire de Sanilhac-Sagriès est en Uzège un de ceux qui renferment dans leur sol le plus riche passé historique.
Depuis le paléolithique moyen (80000 à 30 000 ans Av J.C.) où la grotte de la Baume Saint Vérédème a commencé à être occupée jusqu’à nos jours, la présence humaine est constamment attestée.
Divers sites répertoriés indiquent une occupation plus importante à partir du néolithique (7000 à 2500 ans Av. J.C.).
- Sagriès : stations du pont des Seynes, des Pontils, abri du Ro di Boulo
- Sanilhac : la pierre Bamboche (menhir), habitats de plein air à la Couffine à Cougul, au mas Berlin, sous le village, au Montaïon (découverte d’une statue menhir in situ), et dans les différentes grottes du Gardon.
- Vestige de l’âge de fer, l’oppidum du Jas di Bioou (autrefois appelé Paradas de Raymonde) dresse encore ses murailles qui dominent la plaine du Riaou et les gorges du Gardon.
L’occupation romaine
Elle est perceptible dans divers endroits de la commune : Mas de la Clastre, sous le village, à Camarin, au Mas Berlin.
Le Moyen-Age et Saint Vérédème
Par contre, le haut Moyen-Âge a laissé peu de traces, si ce n’est l’existence supposée du plus populaire des saints de l’Uzège, Saint Vérédème, qui vécut en ermite sur les rives du Gardon. C’était un saint agreste que la population implorait pour que la pluie tombe. Un de ses compatriotes d’origine grecque séjourna quelque temps avec lui avant d’aller s’installer dans la forêt Flavienne au diocèse de Nîmes. A proximité de la grotte de la Baume, une chapelle élevée au Xlème siècle perpétue le souvenir d’un lieu de vénération.
Villa Segreri apparaît dans les textes une première fois en 1096. Il s’agit d’une donation de Raymond de Saint Gilles à l’église du Puy au moment de son départ en croisade. Dans un diplôme de 1156 du Roi Louis Vll dit le jeune, confirmant les possessions des évêques d’Uzès sont mentionnées Villa Sacrario (Sagriès) et Castrum de Senilhac (Sanilhac). Au XVème siècle, un co-seigneur de Sanilhac fit construire le moulin bladier que l’on peut encore voir à la Baume (rive gauche).
Les guerres de religion
Elles n’ont pas épargné les deux paroisses : destruction de l’église paroissiale de Saint Laurent de Valségane (aujourd’hui Mas de la Clastre), prise des villages par le capitaine huguenot Mathieu de Gondin en 1586.
En 1626, les troupes du Duc de Rohan occupent le château de Sanilhac. Au début de 1629, le Duc de Montmorency assiégea le village et incendia le château, qui fut reconstruit en 1650.
Sanilhac eut à subir une attaque des Camisards le 6 Août 1703, qui se termina par 2 morts dont le curé Granier, et par l’incendie de l’église et du presbytère.
La période révolutionnaire
Elle se passa sans grands troubles (destruction des symboles seigneuriaux : armoiries, créneaux papiers…) si ce n’est l’arrestation du curé Rafin, prêtre réfractaire, qui s’était caché quelques années dans les grottes de la Baume.
Le rattachement des 2 villages
Le 5 Août 1814, au terme d’une procédure commencée en 1811, le Conseil d’Etat de Louis XVIII décide de réunir Sagriès à la commune de Sanilhac.
En Octobre 1815, une incursion de la bande royaliste de Trestaillons venue piller, est arrêtée à pied d’œuvre dans Sanilhac par un escadron de chasseurs arrivé d’Uzès.
Albert Roux
Si ces souvenirs sont présents dans toutes les mémoires, on préfère évoquer un personnage, Albert Roux, dont toute la vie fut consacrée à chanter les charmes de son village. Autodidacte passionnément amoureux de son village natal, il en étudia tous les aspects, se faisant tour à tour historien, spéléologue, botaniste, ornithologue et poète. L’une de ses œuvres « lou terraïre de moun pais” se présente comme une excursion à travers bois, champs, vallons, plaines dont il détaille sur un ton savoureusement humoristique toutes les richesses.